La culture Naxi

La culture Naxi

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Minorité ethnique originaire du Nord-Ouest de la Chine et émigrée vers les provinces du Yunnan et du Sichuan, principalement installée à Lijiang. Les Naxi vivent dans une société matriarcale et comptent environ 300.000 personnes. Leur culture est fondée sur la religion traditionnelle Dongba. Elle prend ses sources dans une religion polythéiste qui, au cours des siècles, a été influencée par le lamaïsme tibétain et le taoïsme et bouddhisme chinois. Il s’agit d’une sorte de chamanisme qui vénère en premier lieu les ancêtres et les éléments naturels. Le prêtre Dongba (qui veut dire « Le sage » dans la langue des Naxi) est un sorcier, un artiste, un docteur, un érudit. Il a le rôle le plus important dans la tradition et la diffusion de la culture Dongba chez les Naxi. Seuls les prêtres Dongba sont les héritiers des rituels ancestraux et des écritures.

L’écriture traditionnelle Dongba est constituée de plus de 1800 pictogrammes, créés pendant les dynasties Tang et Song, il y a plus d’un millénaire, dont la lecture et l’écriture sont extrêmement difficiles à apprendre. Ces pictogrammes sont les seuls pictogrammes encore « vivants » au monde. Ils représentent les divers aspects de la vie et racontent avec précision l’histoire de la société Naxi. Ces écritures sont normalement disposées à l’horizontale et reliées du côté gauche. L’outil d’écriture des chamans Dongba est généralement une plume de bambou et de l’encre noire ou colorée, fabriquée par le chaman lui-même.

On peut trouver aujourd’hui plus de 20’000 volumes d’écritures Dongba dispersés dans le monde entier, dans des musées, bibliothèques ou collections privées. La variété des sujets traités est étonnante : De l’histoire à la philosophie, en passant par la médecine et l’astrologie pour finir avec la littérature, tout est représenté. Ces écritures nous offrent un véritable voyage dans le monde de l’héritage culturel des prêtres chamans Dongba.

Malheureusement, ils ne restent aujourd’hui que quelques maîtres capables de lire, écrire et transmettre cette écriture. Des spécialistes craignent que la littérature Dongba s’éteigne lentement. L’UNESCO a inscrit la ville de Lijiang dans la catégorie des villes du patrimoine culturel mondial afin de préserver la culture des Naxi.

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