sélection de lots expertisés
- Lot n° :174
CHINE, Canton - Fin XVIIIe siècle
Paire de dioramas en soie polychrome, application de fil d’or, papier mâché, plumes de martin-pêcheur (Alcedo meninting, espèce non réglementée au titre de la CITES et du Règle CE 338/97 du 09/12/1996), représentant de nombreux enfants parmi les pavillons dans des jardins ornés de palmiers, litchi, saule pleureur et d’arbres en fleurs, s’amusant, riant, organisant une procession avec un dragon de papier, observant les poissons, jouant au go, lisant des albums, sentant le parfum des fleurs. Encadrements et socles en hongmu, finement sculptés et ajourés de frises de masques de taotie et volutes archaïsantes. H. 63 cm. L.40 cm P.12,5 cm et base P.26,5 cm.
Provenance:
– Rapporté par Monsieur Hamond lors d’un déplacement diplomatique en Indochine dans les années 1890
– Transmis dans la famille depuis 4 générationsRéférences :
– Un écran en laque représentant le même thème est conservé au Musée de la Cité Interdite, Beijing, n° 00108955.
– Un diorama en bois et pierres dures est conservé au Musée de la Cité Interdite, Beijing, n°00209204.
– Un diorama en bois, dans lequel on peut voir des pavillons dans un jardin, est conservé au Musée de la Cité Interdite, Beijing, n°00209408.Le thème ici mis en scène est celui des Cent Enfants (baizi tu), représentant le souhait d’une descendance masculine nombreuse. Il se réfère à une légende de l’époque Zhou, selon laquelle le roi de Wen, qui avait eu quatre-vingt dix-neuf garçons, en adopta un dernier pour arriver au nombre de cent. Ce thème lié à la fertilité est très populaire en art chinois, et se retrouve notamment sur des objets offerts lors de mariage. Au premier plan de l’un des dioramas, on peut également voir un arbre portant des litchi. Ce fruit est par homophonie lié au fait d’avoir un garçon (lizi), on en représente pour souhaiter des garçons à la personne à qui l’on offre l’objet.
Dans l’autre diorama, on peut voir les enfants faisant un défilé et tenant au-dessus de leurs têtes un dragon miniature qu’ils font danser. Cette scène est une référence à la fête des lanternes, qui clôt le cycle de célébrations du nouvel an. A cette occasion, des lanternes sont allumées et des festivités ont lieu, parmi lesquelles des défilés au cours desquels les participants font danser des dragons de tissu. Il s’agit d’une grande fête populaire, qui célèbre la lumière et la renaissance. Elle est particulièrement appréciée des enfants, qui y participent joyeusement.
Ce sont donc des images de bon augure qui sont mises en scène dans ces dioramas. Le réalisme des garçons représentés, chacun portant un costume différent et ayant son expression propre, met en valeur leur grand nombre et l’impression de joie qui en découle. Une foule de petits garçons est gage de familles heureuses et d’une grande prospérité à venir.Estimation 50.000/100.000 Euros
- Lot n° :175
TIBET - XVIIe siècle
Statuette en bronze doré, Bouddha, assis sur un trône lotiforme, effectuant le geste de la prise de la Terre à témoin (bhumisparsa mudra), le bol de riz disparu de sa main gauche, vêtu d’un manteau monastique couvrant son épaule gauche. H. 16,5 cm
Estimation 4.000/6.000 Euros - Lot n° :182
Ly Vinh (XXe)
Bouquet de fleurs
Laque, nacre et coquille d’œufs sur bois
Signé en haut à droite et daté de 1961
Dim. 40 x 30 cm
Estimation 1.500/2.000 Euros - Lot n° :165
CHINE - XXe siècle
Vase de forme hexagonale en porcelaine émaillée rouge flammé. Au revers, la marque apocryphe de Yongzheng. H. 42,8 cm
Estimation 1.000/1.500 Euros - Lot n° :173
CHINE - Epoque JIAJING (1522 - 1566)
Bol à bord évasé en porcelaine décorée en bleu sous couverte de trois béliers parmi les pins. L’intérieur orné d’une qilin. Au revers, la marque Jiajing. Diam. 16,5 cm
Porte une étiquette ancienne de C.T. Loo au revers.
Référence : un exemplaire similaire conservé à la fondation Baur et reproduit dans John Ayers, The Baur collection, vol. II, pl. A 154
C.T Loo (1880-1957), de son vrai nom Lu Huan Wen, est un marchand d’origine chinoise. Arrivé à Paris en 1902, il fonde sa galerie baptisée « Lai Yuan », littéralement « qui vient de loin », en 1908. Fervent promoteur de l’art chinois, il fait découvrir à l’Europe et aux Etats-Unis ce qu’il considère comme le vrai art chinois : les bronzes archaïques, la grande statuaire et les fresques bouddhiques. Les plus grands collectionneurs et les conservateurs des musées les plus prestigieux défilent dans sa célèbre pagode construite en 1928. La Seconde guerre mondiale et l’arrivée au pouvoir du gouvernement maoïste portent un coup d’arrêt à ses activités et le galeriste se retire à partir de 1950.
Estimation 800/1.000 Euros
Pousse-Cornet
Blois
Vente le 16 mars 2024 à 13h30.
Expositions les vendredi 15 mars de 9h à 12h et de 14h à 18h et samedi 16 mars de 9h30 à 11h30.
HOTEL DES VENTES
32, avenue Maunoury, 41 000 BLOIS
Tél. 02 54 78 45 58
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