Cachet YijingmiaokanhuiCachet de forme carrée en stéatite claire, à décor sculpté en bas-relief de lettrés dans un paysage montagneux. Au revers, l’inscription en Zhuanshu « 意靜妙堪會 » (Yi Jing Miao Kan Hui). Hauteur : 9.3 cm Largeur : 4.2 cm Chine, époque Qianlong (1736-1795). L’inscription provient d’un poème de l’empereur Qianlong : Etude de calligraphie, qui s’inspire d’un verset célèbre de l’illustre poète TAO Qian (vers 365-427) : « Je sens l’essence de la vie d’ermite, cependant c’est au-delà de mes paroles» et exprime la joie spirituelle en pratiquant la calligraphie et en profitant de la beauté de la nature. L’inscription du cachet apparaît sur beaucoup de peintures et de calligraphies de Qianlong, notamment celles qui ont un sens religieux. Par exemple, Le sal de longévité (conservé au Musée du Tibet) ; Paon faisant la roue (peint par Giuseppe Castiglione, conservé au Musée de la Cité Interdite de Taibei) ; la calligraphie « Ting Song Zhen Ji Yan ; Guan Shui Dao Xin Cun » ; Tapisserie en Kesi « Les bouddha du passé, du présent et du future » (conservé au Musée chinois de l’impératrice Eugénie au Château de Fontainebleau). Le plus ancien cachet impérial apposé sur les œuvres d’art est celui de l’empereur Tang Taizong, « zhen guan», créé il y a plus de 1300 ans. La culture du cachet en Chine devient florissante au cours des dynasties Ming et Qing. Tous les artistes cherchent la perfection entre l’harmonie de la peinture, la calligraphie et le cachet. Les nombreux cachets impériaux sont un reflet direct de cette culture. Parmi les douze empereurs de la dynastie Qing, l’Empereur Qianlong est celui qui possède le plus de cachets en nombre et en qualité. Plus de 1800 cachets auraient appartenus à Qianlong, dont 700 disparus, et 1000 conservés au Musée de la Cité Interdite. Les cachets les plus utilisés se comptent au nombre de 500. Les tailles s’échelonnent du : très grand, grand, moyen, petit à miniature ; les formes varient du : carré, rond, rectangulaire, ovale, etc. ; les polices de caractères diffèrent : zhuanshu (l’écriture du sceau), kaishu (l’écriture régulière), lishu (l’écriture de chancellerie), caoshu (L’écriture cursive chinoise). Les matières des cachets sont très variées : néphrite, stéatite, bois, or, argent, bronze et autres pierres précieuses. La plupart des inscriptions des cachets de Qianlong proviennent de livres classiques, de poèmes célèbres, ou de poèmes écrits par l’empereur lui-même. Aujourd’hui, les cachets de Qianlong demeurent une référence primordiale permettant d’authentifier les peintures et les calligraphies impériales. Les inscriptions, les formes, les matières et les couleurs des empreintes de ces cachets évoluent au fil des époques. En regardant ce cachet « Yi Jing Miao Kan Hui», nous pouvons ressentir la portée de la pensée et la passion littéraire de ce grand empereur. copyright©Cabinet Portier
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