Cachet Yijingmiaokanhui

Cachet Yijingmiaokanhui

Cachet de forme carrée en stéatite claire, à décor sculpté en bas-relief de lettrés dans un paysage montagneux. Au revers, l’inscription en Zhuanshu « 意靜妙堪會 » (Yi Jing Miao Kan Hui). H. : 9.3 cm ; L. : 4.2 cm.
CHINE, époque QIANLONG(1736-1795).
Adjugé : 500.000 Euros

Saint-Brieuc, 24 novembre 2013

Cette inscription ‘Yi Jing Miao Kan Hui‘,  (« C’est quand l’esprit est silencieux, que l’on est réceptif à découverte de la beauté« ). provenant d’un poème de l’empereur Qianlong (Etude de calligraphie) , exprime la joie spirituelle de pratiquer la calligraphie en profitant de la beauté de la nature.

L’inscription du cachet apparaît sur beaucoup de peintures et de calligraphies de Qianlong, notamment celles qui ont une portée religieuse. (Voir: Le sal de longévité (conservé au Musée du Tibet) ; Paon faisant la roue (Giuseppe Castiglione, conservé au Musée de la Cité Interdite de Taibei) ; la calligraphie « Ting Song Zhen Ji Yan ; Guan Shui Dao Xin Cun » ; Tapisserie en Kesi « Les bouddha du passé, du présent et du future » (conservé au Musée chinois de l’impératrice Eugénie au Château de Fontainebleau).

Le cachet impérial le plus ancien apposé sur les œuvres d’art est celui de l’empereur Tang Taizong, « zhen guan», créé il y a plus de 1300 ans. La culture du cachet en Chine fut florissante sous les dynasties Ming et Qing. Tous les artistes recherchent alors la perfection et l’harmonie de la peinture, la calligraphie et du cachet.

Parmi les douze empereurs de la dynastie Qing, l’Empereur Qianlong est celui qui possède le plus de cachets et certainement ceux des plus raffinés. Plus de 1800 cachets lui auraient appartenus, dont 700 disparus, et 1000 conservés au Musée de la Cité Interdite. Parmi tous ceux là, environ un quart furent courrament utilisés. Les tailles s’échelonnent du très grand au  miniature ; les formes varient entre carré, rond, rectangulaire, ovale, etc. ; les caractères utilisés peuvent être en zhuanshu (écriture sigilaire), kaishu (écriture régulière), lishu (écriture de chancellerie), caoshu (écriture cursive). Les matières des cachets sont très variées : néphrite, stéatite, bois, or, argent, bronze et autres pierres précieuses. La plupart des inscriptions des cachets de Qianlong proviennent dde grands classiques de la liuttérature, de poèmes célèbres, ou de poèmes écrits par l’empereur lui-même.

Aujourd’hui, les cachets impériaux connus constituent une référence primordiale pour authentifier les peintures et les calligraphies impériales. Les inscriptions, les formes, les matières et les couleurs de ces cachets évoluent au fil des époques. Le cachet « Yi Jing Miao Kan Hui», nous permet de ressentir la portée de la passion littéraire de ce grand empereur.

copyright©Cabinet Portier