The lots we appraised
- Lot n° : 61
Utagawa Hiroshige (Japon, 1797-1858)
Estampe, oban tate-e, de la série Meisho Edo hyakkei (名所江戸百景), Les cent vues d’Edo, planche 58 : Ōhashi Atake no yūdachi (大はしあたけの夕立), Pluie soudaine sur le pont Ohashi et Atake. Signé Hiroshige ga. Éditeur Uoya Eikichi. Daté du 9e mois de l’année du serpent, 1857. Traces de mica. (Rousseurs, restauration.) Dim. 36,8 x 25,3 cm
La série des Cent vues d’Edo est la série de paysage la plus ambitieuse d’Hiroshige. Les vues des différents lieux célèbres de la capitale nous offrent un aperçu unique de son paysage urbain et de ses environs avant ses nombreuses destructions par les feux, tremblements de terre, guerres et les changements liés à la modernisation de la ville à la fin du XIXe siècle. Hiroshige réalise dans cette série des parallèles entre chaque vue et la célèbre anthologie Cent poèmes par cent poètes (Hyakunin isshu).
Vincent van Gogh, admirateur des estampes japonaises, a peint sa propre version de la célèbre estampe d’Hiroshige, aujourd’hui conservé au Van Gogh Museum, Amsterdam.
Référence :
Un tirage similaire conservé au Museum of Fine Arts, Boston, n°46.1399
Estimation 30.000/40.000 Euros
- Lot n° : 67
Tsukioka Yoshitoshi (Japon, 1839-1892)
Triptyque d’estampes, oban tate-e, Meiji jûgo mizunoe uma kishû Kaiga Kyôshinkai shuppinga Fujiwara no Yasumasa gekka fue o moteasobu zu, ôju, (「明治十五壬午季秋絵画共進会出品画藤原保昌月下弄笛図応需」) Fujiwara no Yasumasa jouant de la flûte au Clair de Lune, Peinture Montrée à l’Exposition pour l’Avancement de la Peinture en Automne 1882. Signé Taiso Yoshitoshi sha sur le feuillet de gauche (cachet de l’artiste Taiso et Yoshitoshi). Éditeur Akiyama Buemon. (Infimes usures aux coins). Dim. 36,7 x 24,7 cm.
Référence:
Un tirage similaire conservé au Museum of Fine Arts, Boston, Accession n° 11.20238-40
Estimation 20.000/30.000 Euros
- Lot n° : 123
Kobayakawa Kiyoshi (Japon, 1899-1948)
Estampe, dai oban tate-e, de la série Kindai jiseishō no uchi (近代時世粧ノ内 ), La mode d’aujourd’hui, planche [roku] 「六」, 6 : Kuchibeni (口紅), Rouge à lèvre. Signé Kiyoshi et cachet de l’artiste. Daté du 3e mois de Showa 6 (1931). Auto-édition. Dim. 54,5 x 32 cm
Kiyoshi a créé une image emblématique en phase avec son époque incarnée par la femme moderne des années 1920 ou “moga”, équivalent japonais des garçonnes françaises. On lui attribue treize estampes dont six publiées en auto-édition. Emblèmes de leur époque, elles furent bannies par le gouvernement japonais en 1930. La même année, les employeurs renvoyèrent les femmes “tachant constamment leurs lèvres” et la police fit arrêter celles se maquillant dans la rue. Kiyoshi fut un fervent défenseur de la représentation d’une vision moderne des femmes japonaises : “Je ne dessine pas seulement les us et coutumes mais j’essaie de capturer l’essence de l’époque dans laquelle je vis.”
Référence :
Ce tirage reproduit dans : Uhlenbeck, Dwinger, Ouweleen, Shin hanga: Les Estampes Modernes du Japon 1900-1960, Éditions Hazan (2022), p.155
Estimation 15.000/20.000 Euros
Audap
Paris
Collection personnelle de René Scholten, Pays-Bas – Partie II
Personal Collection of René Scholten, the Netherlands – Part II
Vente le jeudi 12 avril 2025 à 14h, Drouot, salle 7.
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